Histoire d'O est un roman français signé par Pauline Réage (pseudonyme de Dominique Aury, née Anne Desclos) publié en 1954 chez l'éditeur Jean-Jacques Pauvert. Histoire d'O ne raconte en fait pas grand-chose : une jeune femme libre et indépendante (libre sexuellement aussi, pour les années 1950) est emmenée par son amant dans un château, situé à Roissy, où l'on dresse les femmes. Elle y devient esclave, de son plein gré. Elle y souffre (elle doit s'accoutumer au fouet) et n'y connaît au fond que peu de plaisirs si ce n'est celui d'appartenir à quelqu'un. C'est dans le donjon de Samois qu'elle est marquée au fer rouge et son sexe percé d'anneaux sur lesquels sont gravées les initiales de son maître. En fait le roman comporte une part de réalisme oublié aujourd'hui puisqu'à Roissy on pratique un enfermement qui était celui imposé aux pensionnaires des maisons fermées en 1946 à la suite des campagnes de Marthe Richard. Pris au premier degré et compris avec une grille de lecture des années 2000 (aujourd'hui le sado-masochisme est un type de pratiques sexuelles institutionalisé), il ne s'agit que d'un roman érotique, mais Histoire d'O est aussi un cri, celui d'une personne qui veut appartenir à une autre. Si la référence au sado-masochisme est donc bien présente, ce n'est pas aux pratiques visant à pimenter la vie d'un couple, mais à celles qui sont une quête d'absolu, le don de soi. En ce sens, c'est un très beau livre. Son écriture, froide et concise, en fait un objet d'autant plus fascinant. Histoire d'O fut donc publié à 600 exemplaires par Jean-Jacques Pauvert, alors âgé de 27 ans, en juin 1954, presque au même moment que le roman Bonjour tristesse de Françoise Sagan. L'attribution du prix des Deux-Magots a entraîné le succès public, mais aussi de multiples interdictions (de vendre aux mineurs, d'afficher, et de faire de la publicité) et poursuites pour outrage aux bonnes moeurs. Au final, le procès n'eut jamais lieu Aujourd'hui, ce livre a été diffusé à 900 000 exemplaires. L'ouvrage avait été examiné par le comité de lecture des éditions Gallimard. Mais Gaston Gallimard aurait été incité à refuser sa publication par Jean Dutourd, qui aurait jugé inacceptable l'édition d'un récit considéré comme pornographique. Le scandale lié à Histoire d'O s'est doublé du mystère entretenu sur l'identité de l'auteur, sur laquelle de multiples hypothèses ont été avancées, attribuant l'ouvrage à divers romanciers hommes ou femmes. Concernant la polémique sur l'auteur d'Histoire d'O, Jean Paulhan répondait par avance dans la préface en écrivant : Que vous soyez femme, je n'en doute guère. (...) C'est qu'O, le jour où René l'abandonne à de nouveaux supplices, garde assez de présence d'esprit pour observer que les pantoufles de son amant sont râpées (...). Voilà ce qu'un homme n'aurait jamais trouvé
Un humbler (du verbe anglais to humble : humilier) est un accessoire SM utilisé dans le cadre de sessions de cock and ball torture. Il est constitué d'un ball cuff (menotte à couilles) qui se ferme sur la base du scrotum et monté au centre d'une barre qui passe dérrière les cuisses à la base des fesses. Le humbler oblige son porteur à fléchir les jambes et à ramper à genoux, étant donné que tenter de se redresser provoquerait une traction sur le scrotum qui constituerait une douleur considérable. Affublé du humbler, l'esclave est contraint de présenter l'anus à son maître qui peut en disposer comme bon lui semble. En raison de la force des muscles des membres inférieurs, le humbler peut provoquer des lésions irréversibles et doit être utilisé avec précaution. Des lésions peuvent également être causées par un port prolongé.
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